ADIEU CAMARADE " COMMANDANTE "
Au nom du Parti communiste français et en mon nom propre, je voudrais saluer la mémoire du président Hugo Chavez Frias décédé le 5 mars après avoir affronté courageusement une longue maladie.
Le peuple vénézuélien perd un dirigeant, sans doute le plus important dans son histoire récente, qui a changé radicalement ses destinées. Il reste le président des gens modestes qui a apporté des avancées démocratiques et sociales sans précédent. Sous sa présidence, le Venezuela est devenu un pays indépendant et libre de la domination des pires fléaux du sous-développement dans lequel l'avaient laissé des décennies de gouvernement des forces corrompues et soumises à l’hégémonie étasunienne.
Son décès est aussi une grande perte pour l'Amérique latine tout entière, pour tous ces pays avec qui le Venezuela a développé des relations de coopération et de solidarité, pour tous les gouvernements progressistes avec qui le président Hugo Chavez Frias a commencé à construire une union continentale fondée sur le développement humain et le respect des souverainetés.
Je tiens à transmettre à son peuple, à sa famille, au vice-président Nicolas Maduro et à tous les révolutionnaires vénézuéliens nos plus attristées condoléances et toute notre solidarité. Nous sommes confiants dans l'avenir de la révolution bolivarienne et des peuples de l'Amérique latine forts de l'œuvre qu'il laisse.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Paris, le 6 mars 2013
J.L. MELENCHON:
Les drapeaux vénézuéliens, français et du Front de Gauche étaient en berne, dans les anciens locaux de campagne du Front de gauche aux Lilas. Jean-Luc Mélenchon y a exprimé son émotion, en ce jour de deuil, mais aussi sa colère envers les commentaires indignes à l’encontre de Chavez.
"Ce jour est un jour de deuil pour nous et pour de très nombreux peuples et militants. Nous nous sentons liés de cœur", a déclaré Jean-Luc
Mélenchon, visiblement très ému et fatigué. "Chavez a été la pointe avancée d'un processus large dans l’Amérique latine qui a ouvert un nouveau cycle pour notre siècle, celui de la victoire des
révolutions citoyennes. (…)
Ce qu'est Chavez ne meurt jamais. C'est l'idéal inépuisable de l'espérance humaniste, de la révolution", a martelé le coprésident du Parti de
Gauche, précisant "il n'a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d'une manière considérable la démocratie".
L’ancien candidat du Front de gauche s’en est pris également aux nombreux commentaires fallacieux et réjouis qui ont déferlé depuis l’annonce
du décès d’Hugo Chavez. "Les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l'infecte social-démocratie qui depuis 24 heures se répand en injure contre les figures progressistes d'Amérique
latine feraient bien de se souvenir qu'au Venezuela contrairement à la France (...) on a fait reculer la pauvreté de manière spectaculaire, éradiqué ce qui est classé comme extrême pauvreté (...)
l’analphabétisme a été éradiqué (...) on est parvenu à faire progresser de 70% la scolarisation des enfants. Voilà le bilan que nous portons fièrement à l'heure où l'image d’Hugo Chavez va se
retirer. J'ai honte pour nous tous en Europe du niveau lamentable des commentaires que j'ai vus. Comment pouvez-vous être aussi infâmes et aussi bas? Comment pouvez-vous être devenus à ce point
aussi insensibles à ce que représente le progressisme latino-américain dans ces moments de l'histoire pour avoir pour tout commentaire des insultes ?".
Jean-Luc Mélenchon a conclu avec émotion, "les cendres de Chavez sont chaudes, sont brûlantes, et nous avons au cœur non seulement l'idée que
nous continuons ce combat mais la haine intacte que nous avons contre les puissants et les puissances qui même à l'heure de la mort sont incapables du respect qu'ils manifestent pour tant
d'autres qui le méritent moins".